Stigmatisation structurelle

  • La stigmatisation structurelle est la manifestation sociétale et institutionnelle des attitudes, des croyances et des comportements qui créent et perpétuent les préjugés et la discrimination
    • P.ex. des restrictions légales pour les personnes concernées dans les domaines suivants : faire partie d’un jury, voter, occuper un poste politique, avoir le droit de garde des enfants, se marier etc.
    • Les lois pénales sont conçues et appliquées en partie de manière à cibler de manière différentielle les personnes avec addiction
      • Présence disproportionnée des personnes avec addiction dans les affaires de justice pénale
      • Bien que l’attention se concentre sur la dangerosité et la violence des personnes avec addiction, de nombreuses études ont montré qu’elles courent un risque plus élevé de victimisation et de traitement inéquitable par les autorités comparé à la population générale
    • Les personnes avec addiction sont plus susceptibles d’être victimes de discrimination en matière de logement et d’emploi et de se retrouver sans abri 
    • Autres formes de stigmatisation structurelle : 
      • Rejet par la communauté des établissements de santé mentale (Not-in-My-Backyard). P.ex. en Suisse tous les hôpitaux psychiatriques et ainsi les unités d’hospitalisation pour problèmes addictologiques sont situés en périphérie des villes ou bien en pleine campagne 
      • Dans le système de santé : faible qualité des soins dispensés aux personnes souffrant d’addiction et accès difficile à certains services (p.ex. par l’exigence de l’abstinence)
      • Recours excessif à des approches « thérapeutiques » coercitives 
      • Financement précaire des soins
  • Les politiques institutionnelles qui traitent les troubles liés à la consommation de substances principalement comme une question criminelle (p. ex., la guerre américaine contre la drogue) plutôt que comme un problème de santé favorisent la stigmatisation et la marginalisation
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