Stigmatisation

Le terme stigmate a son origine dans l’antiquité et désignait une marque sur la peau, souvent faite par un fer chaud. Dans la Grèce antique, cette marque identifiait les criminels, les esclaves et les parias

Le terme a plusieurs autres significations :

• Dans le christianisme : marques de supplice du Christ
• En médecine : marque durable laissée par une blessure (cicatrice) ou une maladie
• Botanique : extrémité du pistil
• Zoologie : ouverture dans les trachées chez les insectes et les araignées

La stigmatisation est définie comme un ensemble de croyances négatives qu’un groupe ou une société entretient à propos d’un sujet ou d’un groupe de personnes

Selon le sociologue Erving Goffman il existe trois formes de stigmatisation :

• Déformations externes : cicatrices et manifestations physiques de maladies considérées comme honteuses (lèpre, herpes, SIDA, infirmités physiques, obésité etc.)
• Déviations de traits personnels : troubles mentaux, addictions, antécédents criminels, orientation sexuelle, identité du genre
• Groupes ethniques, nationalités ou religions perçus comme étant hors des normes sociales

• Le niveau de stigmatisation publique varie typiquement avec la distance sociale 
  • Distance sociale = similarités et différences que des individus ou des groupes perçoivent entre eux

• Les perceptions et les croyances du public à l’égard des addictions sont ainsi influencées par 
  • les connaissances sur ces troubles
  • le degré de contact ou d’expérience que l’on a avec des personnes souffrant des addictions
  • la représentation que les médias donnent de ces personnes
  • la couverture médiatique d’événements tragiques, notamment la violence armée et le suicide

• Les perceptions du public sont fortement influencées par les normes sociales concernant l’attribution de la cause des addictions

• Bien que certaines recherches suggèrent que l’attribution de l’addiction à des causes biologiques (p.ex. « l’addiction est une maladie du cerveau) puisse réduire la stigmatisation, d’autres études ont indiqué que ceci peut renforcer la perception d’une différence radicale avec les personnes souffrant d’addiction et ainsi plutôt renforcer la stigmatisation
  • La promulgation du modèle de la maladie cérébrale des addictions peut aussi diminuer le sentiment d’auto-efficacité et de la capacité à faire face chez les usagers

On distingue trois types de stigmatisation : 

• Structurelle
• Publique
• Personnelle

 

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