Escitalopram

Le citalopram est un mélange racémique composé à parties équivalentes de d’un énantiomère R (–) et de l’énantiomère S (+). Ce deuxième énantiomère, l’escitalopram, responsable de la quasi-totalité́ de l’inhibition de la recapture de la sérotonine et de l’activité antidépressive racemate

  • 25-40 fois plus puissant sur le transporteur de la sérotonine que le R-citalopram
  • Après l’expiration du brevet du citalopram, le escitalopram a ainsi été mis sur le marché comme médicament distinct
  • L’escitalopram est, comme l’était déjà le citalopram, l’ISRS le plus sélectif sur le marché
    • Inhibiteur plus sélectif du recaptage de la 5-HT que du recaptage de la noradrénaline (>2600 fois”) ou de la dopamine (>40 000 fois)

Indications : Dépression, trouble d’anxiété généralisée, trouble panique, trouble d’anxiété sociale, trouble obsessionnel-compulsif

Posologie : 10 – 20 mg

Effets secondaires :

  • Vertiges
  • Troubles sensoriels, paresthésies etc.
  • Troubles du sommeil
  • Rêves intenses
  • Agitation, palpitations, irritabilité
  • Nausées, vomissements
  • Tremblements
  • Sudation
  • Céphalées
  • Diarrhée

Pharmacocinétique :

  • Les taux plasmatiques maximaux sont atteints en l’espace de 4 heures
  • La demi-vie d’élimination (t½) après administration de doses multiples est d’environ 30 heures
  • Métabolisé par les CYP 2C19 et CYP3A4. Le CYP2D6 contribue également à la biotransformation
  • Les métaboliseurs lents du CYP2C19 ont des taux plasmatiques augmentés par un facteur 2
  • Les métaboliseurs lents du CYP2D6 n’ont pas de changement significatif des taux

A lire :
– Llorca PM, Brousse G, Schwan R. L’escitalopram dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs de l’adulte. Encephale 2005;31(4 Pt 1):490-501
– Garnock-Jones KP, McCormack PL. Escitalopram: a review of its use in the management of major depressive disorder in adults. CNS Drugs. 2010; 24(9):769-96
– Baumann P, Zullino DF, Eap CB. Enantiomers’ potential in psychopharmacology-a critical analysis with special emphasis on the antidepressant escitalopram. Eur Neuropsychopharmacol. 2002;12(5):433-44


En addictologie Jan 2022 :

Addiction au cannabis

  • Pas de réduction de la consommation ou des symptômes de sevrage (Niveau d’évidences IIb) 1

Addiction à la cocaïne

  • Pas d’effet sur la mémoire de travail ou la concentration (Niveau d’évidences IIIb) 2
  • Pas de réduction des effets subjectifs de la cocaïne si ajoutée au modafinil (Niveau d’évidences IIb) 3

Addiction au jeu d’hasard

  • Efficace dans études ouvertes (Niveau d’évidences IIc) 4, 5

Addiction aux jeux vidéo

  • Efficace dans une étude ouverte contrôlée (Niveau d’évidences IIc) 6

Comorbidité dépression et addiction à l’alcool

  • Diminution des symptômes dépressifs (Niveau d’évidences IIc) 7–9 10–12

Comorbidité dépression et addiction aux opiacés

  • Réduit les douleurs (Niveau d’évidences IIb) 13
  • Diminue les symptômes dépressifs (Case report, niveau d’évidences IV) 14

RÉFÉRENCES

1.         Weinstein AM, Miller H, Bluvstein I et al. Treatment of cannabis dependence using escitalopram in combination with cognitive-behavior therapy: a double-blind placebo-controlled study. Am J Drug Alcohol Abuse. 2014;40:16-22.

2.         Kalechstein AD, Mahoney JJ, Yoon JH, Bennett R, De la Garza R. Modafinil, but not escitalopram, improves working memory and sustained attention in long-term, high-dose cocaine users. Neuropharmacology. 2013;64:472-478.

3.         Verrico CD, Haile CN, Mahoney JJ, Thompson-Lake DG, Newton TF, De La Garza R. Treatment with modafinil and escitalopram, alone and in combination, on cocaine-induced effects: a randomized, double blind, placebo-controlled human laboratory study. Drug Alcohol Depend. 2014;141:72-78.

4.         Black DW, Shaw M, Forbush KT, Allen J. An open-label trial of escitalopram in the treatment of pathological gambling. Clin Neuropharmacol. 2007;30:206-212.

5.         Grant JE, Potenza MN. Escitalopram treatment of pathological gambling with co-occurring anxiety: an open-label pilot study with double-blind discontinuation. Int Clin Psychopharmacol. 2006;21:203-209.

6.         Song J, Park JH, Han DH et al. Comparative study of the effects of bupropion and escitalopram on Internet gaming disorder. Psychiatry Clin Neurosci. 2016;70:527-535.

7.         Witte J, Bentley K, Evins AE et al. A randomized, controlled, pilot study of acamprosate added to escitalopram in adults with major depressive disorder and alcohol use disorder. J Clin Psychopharmacol. 2012;32:787-796.

8.         Han DH, Kim SM, Choi JE, Min KJ, Renshaw PF. Adjunctive aripiprazole therapy with escitalopram in patients with co-morbid major depressive disorder and alcohol dependence: clinical and neuroimaging evidence. J Psychopharmacol. 2013;27:282-291.

9.         Muhonen LH, Lönnqvist J, Lahti J, Alho H. Age at onset of first depressive episode as a predictor for escitalopram treatment of major depression comorbid with alcohol dependence. Psychiatry Res. 2009;167:115-122.

10.      Muhonen LH, Lönnqvist J, Juva K, Alho H. Double-blind, randomized comparison of memantine and escitalopram for the treatment of major depressive disorder comorbid with alcohol dependence. J Clin Psychiatry. 2008;69:392-399.

11.      Muhonen LH, Lahti J, Alho H, Lönnqvist J, Haukka J, Saarikoski ST. Serotonin transporter polymorphism as a predictor for escitalopram treatment of major depressive disorder comorbid with alcohol dependence. Psychiatry Res. 2011;186:53-57.

12.      Muhonen LH, Lahti J, Sinclair D, Lönnqvist J, Alho H. Treatment of alcohol dependence in patients with co-morbid major depressive disorder–predictors for the outcomes with memantine and escitalopram medication. Subst Abuse Treat Prev Policy. 2008;3:20.

13.      Tsui JI, Herman DS, Kettavong M, Anderson BJ, Stein MD. Escitalopram is associated with reductions in pain severity and pain interference in opioid dependent patients with depressive symptoms. Pain. 2011;152:2640-2644.

14.      Camarasa X, Lopez-Martinez E, Duboc A, Khazaal Y, Zullino DF. Escitalopram/reboxetine combination in depressed patients with substance use disorder. Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 2005;29:165-168.

Categories: Antidépresseurs
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