Crocodile

La désomorphine (nom de rue : Crocodile) est un dérivé semi-synthétique de la morphine, découverte et brevetée en Allemagne en 1922

  • Elle avait été utilisée en Suisse en 1940 sous le nom commercial Permonid®, mais retirée du marché en 1981 en raison de ses effets secondaires et de son potentiel addictif
  • Elle réapparaît comme stupéfiant d’abord au début des années 2000 en Russie et en Ukraine sous le nom de « crocodile », par la suite de temps à autre en Europe occidentale
    • La plupart des usagers passent de l’héroïne au crocodile en raison du coût de l’héroïne
  • La matière première principale pour la synthèse de la désomorphine est la codéine
  • Le produit final se présente habituellement comme liquide brun clair
  • Le risque de la drogue vient principalement des impuretés liées à sa fabrication artisanale
    • Des sous-produits (surtout acide iodhydrique et phosphore rouge) attaquent les tissus autour des sites d’injection, les faisant ressembler aux écailles de la peau de crocodile et peuvent conduire à la putréfaction de la peau
  • Effets secondaires : thrombophlébite, ulcérations, gangrène, nécrose (nécessitant souvent des amputations)
  • Étant un opioïde agoniste μ, elle a des propriétés analgésiques, produit des dépressions respiratoires, des vomissements, de la constipation, de la sédation et de la relaxation musculaire 
    • L’effet analgésique est environ 8 à 10 fois supérieur à celui de la morphine
    • Les effets durent 2 à 3 h

À lire :
– lves EA, Grund JP, Afonso CM, Netto AD, Carvalho F, Dinis-Oliveira RJ. The harmful chemistry behind krokodil (desomorphine) synthesis and mechanisms of toxicity. Forensic Sci Int. 2015;249:207-213.
– Gahr M, Freudenmann RW, Hiemke C, Gunst IM, Connemann BJ, Schönfeldt-Lecuona C. Desomorphine goes “crocodile”. J Addict Dis. 2012;31:407-412.

Auteurs : Daniele Zullino, Gerard Calzada, Stéphane Rothen

Categories: Opioïdes
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