Restrictions des relations médecins-industrie

Les politiques et mesures de restriction des relations médecins-industrie pharmaceutique ont un effet positif sur la qualité de prescription des médecins

  • En principe, les restrictions peuvent être fixées soit au niveau national/régional (confédération, cantons, associations), soit au niveau institutionnel (p. ex. hôpital, université)
    • Les restrictions au niveau institutionnel semblent être plus efficientes
    • Il est plus facile aux institutions de contrôler les interactions médecins-industrie, d’implémenter des procédures de surveillance et, si besoin, disciplinaires 
  • Cf. la Charte du fournisseur des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et du Centre Hospitalier Universitaires Vaudois (CHUV) : https://www.hug.ch/fournisseurs/charte-du-fournisseur
  • Des études montrent que les médecins qui ont lu des lignes directrices spécifiques fournissent moins d’échantillons gratuits aux patients, acceptent moins de repas avec les délégués médicaux, sont moins susceptibles de s’informer à travers du matériel promotionnel

Une étude de l’OMS sur la promotion des médicaments conclut que toutes les méthodes suivies par les organismes de réglementation ne sont pas efficaces pour contrôler les pratiques de promotion des médicaments 

  • Méthodes efficaces
    • Réglementations gouvernementales
    • Sensibilisation des médecins quant aux effets du marketing
    • Publication des informations trompeuses
  • Méthodes inefficaces
    • L’autorégulation de l’industrie
    • Le contrôle des articles quant aux conflits d’intérêts par les rédacteurs en chef des revues scientifiques
    • Lignes directrices pour les représentants pharmaceutiques ou la publicité
  • Une tentative pour contrer les conflits d’intérêts consiste dans l’obligation des entreprises pharmaceutiques à rendre publics les paiements effectués aux médecins
    • Toutefois, à ce jour, il n’y a pas d’évidence de l’efficacité pour cette obligation
  • De simples restrictions / limitations quant à la taille des cadeaux / sommes d’argent sont généralement inefficaces, car même les petits cadeaux peuvent influencer les comportements en induisant p. ex. un sentiment de licence morale (« c’est permis donc non problématique »)

À lire :
Brax H, Fadlallah R, Al-Khaled L et al. Association between physicians’ interaction with pharmaceutical companies and their clinical practices: A systematic review and meta-analysis. PLoS One. 2017;12:e0175493.
King M, Bearman PS. Gifts and influence: Conflict of interest policies and prescribing of psychotropic medications in the United States. Soc Sci Med. 2017;172:153-162.

Auteurs : Daniele Zullino, Gerard Calzada, Stéphane Rothen

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