Chemsex

Le terme chemsex (parfois aussi appelé Party and Play/PnP), définit l’usage de substances spécifiques avant et pendant l’activité sexuelle pour soutenir, améliorer, désinhiber ou faciliter l’expérience sexuelle.

  • Si la substance est injectée, la pratique est aussi appelée slamming
  • Le terme sexualised drug use (usage sexualisé de drogues désigne l’usage de toute drogue illicite juste avant ou pendant un rapport sexuel, sans que l’usage soit forcement à but d’amélioration de la sexualité. Le chemsex est ainsi une sous-catégorie du sexualised drug use
  • Les phénomènes sont particulièrement prévalent dans le milieu LGBT, mais aucunement limités à ces groupes
  • Le chemsex a été associée à des comportements sexuels à risque, augmentant la probabilité de rapports sexuels sans préservatif et donc le risque de transmission d’infections sexuellement transmissibles ou de virus transmissibles par le sang 
    • Il facilite l’engagement dans des sessions sexuelles longues et sans préservatif avec des partenaires multiples, souvent de statut sérologique et de traitement VIH inconnus
    • Les HSH qui sont au courant de leur séropositivité et prennent des médicaments anti-VIH (p.ex. un traitement antirétroviral hautement actif, HAART) semblent avoir recours de manière disproportionnelle au chemsex. Ceci principalement pour potentialiser les performances sexuelles altérées par la maladie et pour contrecarrer les effets indésirables du traitement pharmacologique
  • Les habitudes de consommation chez les usages de chemsex ont changé depuis 2000, passant des de la cocaïne et l’ecstasy à la méphédrone, le GHB/GBL, la méthamphétamine, les poppers et, dans une moindre mesure, la kétamine 
    • Toutefois, l’alcool, le cannabis et la MDMA semblent être plus couramment utilisés dans les pratiques hétérosexuelles, tandis que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) utilisent davantage des cathinones, la méthamphétamine, du GBL/GHB, de la kétamine et de la cocaïne
  • L’objectif de la pratique du chemsex est en général d’augmenter l’excitation et les performances sexuelles tout en favorisant la désinhibition
  • Des substances non psychoactives telles que sildénafil, tadalafil et vardénafil sont utilisées pour faciliter ou améliorer les performances sexuelles et peuvent être. détournés de leur usage médical pour contrebalancer les effets négatifs des substances psychoactives et pour prolonger la durée des rapports sexuels. La combinaison avec des substances psychotropes peut dans ce cas être associée à une toxicité cardiaque particulièrement élevée.

A lire:

  • Edmundson C, Heinsbroek E, Glass R et al. Sexualised drug use in the United Kingdom (UK): A review of the literature. Int J Drug Policy. 2018;55:131-148.
  • Donnadieu-Rigole H, Peyrière H, Benyamina A, Karila L. Complications Related to Sexualized Drug Use: What Can We Learn From Literature. Frontiers in Neuroscience. 2020;14:1240
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