GHB

L’acide gammahydroxybutyrique (GHB) est un activateur des récepteurs GABA-B, produit physiologiquement dans le cerveau des mammifères et dont la structure chimique est proche du GABA

  • Bien que le rôle physiologique du GHB endogène ne soit pas clairement établi, certaines évidences pointent vers un rôle neuroprotecteur et anti-apoptotique
  • Noms de rue : gouttes KO, ecstasy liquide, Georgia Home Boy
  • Synthétisé pour la première fois en 1960, le GHB a été utilisé dans les années 1960 en anesthésie et comme somnifère 
  • Est encore aujourd’hui utilisé dans le traitement de la narcolepsie et pour le traitement du troublé d’usage d’alcool (en Italien depuis 1991 et en Autriche depuis 1999)
  • Il peut aussi être indiqué dans le traitement des hyperkaliémies sévères
  • Les body-builders l’utilisent comme complément alimentaire, pour ses effets de stimulation de l’hormone de croissance
  • La substance est miscible à l’eau et passe facilement inaperçue dans une boisson. Souvent considérée la drogue du violeur.
  • Deux sites d’actions distincts ont été identifiés dans le SNC : le récepteur GHB (GHB-R), identifié pour la première fois en 2003, et le récepteur GABA-B, responsable des effets sédatifs
  • Comme drogue il est vendu la plupart du temps sous forme liquide dans des mini-flacons de shampoing. Liquide clair et inodore, au goût salé ou savonneux. 
  • Effet recherché : état de désinhibition et d’euphorie 
  • Le GHB est rapidement absorbé et la latence de l’effet se situe entre cinq et quinze minutes. 
  • Le pic plasmatique et le pic des effets euphorisants sont atteints après 20 à 60 minutes, et la durée d’action totale est de deux à quatre heures. La demi-vie d’élimination varie de 20 minutes à 60 minutes.
  • L’utilisation excessive et prolongée conduit à la tolérance (dépendance physique)
  • Les symptômes de sevrage sont brusques 
    • Anxiété, insomnie, tremblements, irritabilité, sensibilité aux stimuli externes (bruit, lumière, toucher), tachycardie et crampes musculaires
    • Symptômes de sevrage apparaissent 1-6 heures après la dernière prise et s’estompent en 2 à 15 jours, en fonction de la tolérance
  • Le surdosage provoque des nausées, bradycardie, hypotension artérielle, vertiges, ataxie, suivis d’une perte de connaissance et une détresse respiratoire qui peut nécessiter d’une assistance respiratoire
    • Comme il n’existe pas d’antidote spécifique, des soins symptomatiques agressifs, y compris la ventilation mécanique, peuvent devenir nécessaires

A lire: 

  • Marinelli E, Beck R, Malvasi A, Lo Faro AF, Zaami S. Gamma-hydroxybutyrate abuse: pharmacology and poisoning and withdrawal management. Arh Hig Rada Toksikol. 2020;71:19-26
  • Busardò FP, Jones AW. GHB pharmacology and toxicology: acute intoxication, concentrations in blood and urine in forensic cases and treatment of the withdrawal syndrome. Curr Neuropharmacol. 2015;13:47-70
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